Les bijoux perdus des Romanov
Explorons ensemble l’histoire fascinante et tragique des bijoux des Romanov après la Révolution russe et l’assassinat de la famille impériale. Certains de ces joyaux, témoins d’une époque révolue, ont survécu aux bouleversements révolutionnaires et à la fin de la Russie impériale. Mais que sont devenus ces objets inestimables après la chute des Romanov ? Comment ont-ils été dispersés ? Le Tsar et son immense fortune ont toujours fascinés et sont toujours sujets à de nombreuses recherches et controverses. La famille régnante, les Romanov, possédaient un trésor extraordinaire à l’image de leur pouvoir et du rayonnement de la Russie impériale. Pour preuve, en 1913 Nicolas II organise une grande célébration à l’occasion du 300e anniversaire des Romanov, un anniversaire celebré avec faste puisqu’il commande 2000 objets à Fabergé pour ses invités. On estime que la fortune des Romanov s’élevait à environ 55 milliards de dollars actuels. Cependant la guerre et la révolution vont anéantir l’empire tsariste, les Romanov sont renversés et assassinés et leurs biens sont confisqués. Une véritable fortune disparaît, or, joyaux, pierres précieuses. Que sont vraiment devenus ces objets inestimables ? Fils du tsar Alexandre III, Nikolaï Aleksandrovitch Romanov est né le 6 mai 1868 à Pouchkine en Russie. Nicolas II devient empereur de toutes les Russies en 1894 à l’âge de 26 ans. Il épouse Alix de Hesse-Darmchtat qui deviendra Alexandra Fedorovna le même mois. Le couple aura 5 enfants Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexis. Le Tsar développe une politique expansionnisste qui l’amène à soutenir l’alliance franco-russe et à s’engager dans une guerre contre le Japon. Son échec accroît les protestations populaires, aboutissant à la Révolution de 1905. Nicolas II est alors contraint d’accepter une avancée libérale sous la forme de la constitution d’une assemblée représentative, la Douma. Cependant, cette ouverture prend rapidement fin, et le Tsar dissout la Douma et écrase les révoltes. Pendant la Première Guerre mondiale l’armée russe subit de lourdes défaites, alors que le pays est toujours en crise. Affamés et épuisés par la guerre, les Russes organisent grèves générales et manifestations dans toutes les grandes villes du pays. A Petrograd, la capitale, les ouvriers réclament la formation d’un nouveau gouvernement. Le mouvement aboutira à l’abdication du tsar le 15 mars 1917. La période de détention de la famille Romanov commence alors. Dans un premier temps au Palais Alexandre puis à Tobolsk en Sibérie encore épargnée par les bolcheviques, il s’y rendront le 31 juillet 1917 à bord de deux trains et s’installeront dans une maison située dans la ville et sont autorisés à se promener comme bon leur semble. La famille impériale se réfugie ensuite dans un couvent et confie une partie de son trésor à une religieuse qui l’a d’abord caché dans un puit, puis dans un cimetière. Encombrée par ce lourd fardeau et à la recherche d’un nouvelle cachette elle décide de partager son secret avec un ami pêcheur qui la dénoncera au KGB qui prendra alors possession du trésor dissimulé dans des cuves à poissons en 1933 ils y trouveront de nombreux bijoux et des pierres précieuses dont un diamant de près de 100 carats. En 1918 la situation se dégrade avec la prise de pouvoir de Lénine qui souhaite l’éradication des Romanov sans aucun procès. En avril, ils sont envoyés à Ekaterinbourg où ils s’installent dans la maison Ipatiev. Les conditions de détention sont extrêmement rudes, les gardes sont violents et injurieux. Lorsque les bolcheviques prennent le pouvoir ils ont besoin d’argent lorsqu’ils découvrent une grande partie des joyaux entreposés au Kremlin ils décident de les mettre en vente, une grande partie des bijoux est démontée. Des archives du KGB ont étées retrouvées et dressent l’inventaire détaillé des bijoux. À Ekaterinbourg, la situation se complique sérieusement pour la famille Romanov. Les troupes de l’armée blanche sont aux portes de la ville pour libérer le Tsar. Lénine décide alors de faire exécuter secrètement les captifs. Le 16 juillet au soir, ils sont rassemblés et on leur fait croire que Moscou demande une photographie pour prouver leur bonne santé. Lorsqu’ils prennent place sur les chaises, des gardes armés entrent dans la pièce et font feu pendant qu’un camion à l’extérieur couvre les bruits des tirs. Les Romanov ne sont plus, leur trésor a en grande partie été saisi et dispersé mais que sont devenus les bijoux personnels ? Les bijoux qui accompagnaient la famille, leurs bijoux les plus intimes et les plus facilement transportables ? l existe une liste manuscrite des bijoux de la tsarine qui a été dressée lors de la captivité dont d’énormes diamants qui devaient assurer la survie financière de la famille lors d’un possible exil hors de Russie. Que sont-ils devenus ? L’exécution des Romanov s’est déroulée dans le plus grand secret, personne n’est au courant et l’affaire est étouffée. Cependant on retrouve des témoignages de la part des soldats du peloton d’exécution. Ils relatent que les balles ricochaient sur les filles du tsar sans les blesser ce qui les obliga à les exécuter au couteau. Lorsqu’ils regardèrent de plus près elles avaient leurs corsets remplis de bijoux et de pierres précieuses ainsi que les doublures de leurs robes. D’énormes diamants baignaient dans le sang. Cependant, la trace de ses derniers se perd et on ne sait pas ce qu’ils sont devenus à ce jour. Mais cela constitue t’il réellement l’ensemble du trésor ? C’est fort peu probable … Une thèse que je trouve particulièrement intéressante serait que les biens les plus précieux des Romanov se trouveraient en réalité en Angleterre en possession de la famille royale. En effet, Nicolas II est le cousin du roi George V dont il était très proche. Ils passaient leurs vacances ensemble lors de leur enfance et se surnommaient même entre eux “Georgie et Nicky”. Sans oublier que son épouse Alix de Hesse-Darmstadt plus connue sous le nom d’Alexandra Feodorovna était la petite fille préférée de la reine Victoria. Quoi de plus naturel que de demander de l’aide à George V lorsqu’ils se sont sentis en danger de mort ? Quoi de plus naturel que d’envoyer
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