Histoire du Bijou

Les bijoux perdus des Romanov : Légendes et mystères après la Révolution Russe

Les bijoux perdus des Romanov

Explorons ensemble l’histoire fascinante et tragique des bijoux des Romanov après la Révolution russe et l’assassinat de la famille impériale. Certains de ces joyaux, témoins d’une époque révolue, ont survécu aux bouleversements révolutionnaires et à la fin de la Russie impériale. Mais que sont devenus ces objets inestimables après la chute des Romanov ? Comment ont-ils été dispersés ?  Le Tsar et son immense fortune ont toujours fascinés et sont toujours sujets à de nombreuses recherches et controverses. La famille régnante, les Romanov, possédaient un trésor extraordinaire à l’image de leur pouvoir et du rayonnement de la Russie impériale.  Pour preuve, en 1913 Nicolas II organise une grande célébration à l’occasion du 300e anniversaire des Romanov, un anniversaire celebré avec faste puisqu’il commande 2000 objets à Fabergé pour ses invités. On estime que la fortune des Romanov s’élevait à environ 55 milliards de dollars actuels. Cependant la guerre et la révolution vont anéantir l’empire tsariste,  les Romanov sont renversés et assassinés et leurs biens sont confisqués. Une véritable fortune disparaît, or, joyaux, pierres précieuses. Que sont vraiment devenus ces objets inestimables ?  Fils du tsar Alexandre III, Nikolaï Aleksandrovitch Romanov est né le 6 mai 1868 à Pouchkine en Russie. Nicolas II devient empereur de toutes les Russies en 1894 à l’âge de 26 ans. Il épouse Alix de Hesse-Darmchtat qui deviendra Alexandra Fedorovna le même mois. Le couple aura 5 enfants Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexis.  Le Tsar développe une politique expansionnisste qui l’amène à soutenir l’alliance franco-russe et à s’engager dans une guerre contre le Japon. Son échec accroît les protestations populaires, aboutissant à la Révolution de 1905. Nicolas II est alors contraint d’accepter une avancée libérale sous la forme de la constitution d’une assemblée représentative, la Douma. Cependant, cette ouverture prend rapidement fin, et le Tsar dissout la Douma et écrase les révoltes. Pendant la Première Guerre mondiale l’armée russe subit de lourdes défaites, alors que le pays est toujours en crise. Affamés et épuisés par la guerre, les Russes organisent grèves générales et manifestations dans toutes les grandes villes du pays. A Petrograd, la capitale, les ouvriers réclament la formation d’un nouveau gouvernement. Le mouvement aboutira à l’abdication du tsar le 15 mars 1917.  La période de détention de la famille Romanov commence alors. Dans un premier temps au Palais Alexandre puis à Tobolsk en Sibérie encore épargnée par les bolcheviques, il s’y rendront  le 31 juillet 1917 à bord de deux trains et s’installeront dans une maison située dans la ville et sont autorisés à se promener comme bon leur semble. La famille impériale se réfugie ensuite dans un couvent et confie une partie de son trésor à une religieuse qui l’a d’abord caché dans un puit, puis dans un cimetière. Encombrée par ce lourd fardeau et à la recherche d’un nouvelle cachette elle décide de partager son secret avec un ami pêcheur qui la dénoncera au KGB qui prendra alors possession du trésor dissimulé dans des cuves à poissons en 1933 ils y trouveront de nombreux bijoux et des pierres précieuses dont un diamant de près de 100 carats.  En 1918 la situation se dégrade avec la prise de pouvoir de Lénine qui souhaite l’éradication des Romanov sans aucun procès.  En avril, ils sont envoyés à Ekaterinbourg où ils s’installent dans la maison Ipatiev. Les conditions de détention sont extrêmement rudes, les gardes sont violents et injurieux.  Lorsque les bolcheviques prennent le pouvoir ils ont besoin d’argent lorsqu’ils découvrent une grande partie des joyaux entreposés au Kremlin ils décident de les mettre en vente, une grande partie des bijoux est démontée. Des archives du KGB ont étées retrouvées et dressent l’inventaire détaillé des bijoux.  À Ekaterinbourg, la situation se complique sérieusement pour la famille Romanov. Les troupes de l’armée blanche sont aux portes de la ville pour libérer le Tsar. Lénine décide alors de faire exécuter secrètement les captifs.  Le 16 juillet au soir, ils sont rassemblés et on leur fait croire que Moscou demande une photographie pour prouver leur bonne santé. Lorsqu’ils prennent place sur les chaises, des gardes armés entrent dans la pièce et font feu pendant qu’un camion à l’extérieur couvre les bruits des tirs.  Les Romanov ne sont plus, leur trésor a en grande partie été saisi et dispersé mais que sont devenus les bijoux personnels ? Les bijoux qui accompagnaient la famille, leurs bijoux les plus intimes et les plus facilement transportables ?  l existe une liste manuscrite des bijoux de la tsarine qui a été dressée lors de la captivité dont d’énormes diamants qui devaient assurer la survie financière de la famille lors d’un possible exil hors de Russie. Que sont-ils devenus ? L’exécution des Romanov s’est déroulée dans le plus grand secret, personne n’est au courant et l’affaire est étouffée. Cependant on retrouve des témoignages de la part des soldats du peloton d’exécution. Ils relatent que les balles ricochaient sur les filles du tsar sans les blesser ce qui les obliga à les exécuter au couteau. Lorsqu’ils regardèrent de plus près elles avaient leurs corsets remplis de bijoux et de pierres précieuses ainsi que les doublures de leurs robes. D’énormes diamants baignaient dans le sang. Cependant, la trace de ses derniers se perd et on ne sait pas ce qu’ils sont devenus à ce jour.  Mais cela constitue t’il réellement l’ensemble du trésor ?  C’est fort peu probable …  Une thèse que je trouve particulièrement intéressante serait que les biens les plus précieux des Romanov se trouveraient en réalité en Angleterre en possession de la famille royale.  En effet, Nicolas II est le cousin du roi George V dont il était très proche. Ils passaient leurs vacances ensemble lors de leur enfance et se surnommaient même entre eux “Georgie et Nicky”. Sans oublier que son épouse Alix de Hesse-Darmstadt plus connue sous le nom d’Alexandra Feodorovna était la petite fille préférée de la reine Victoria.  Quoi de plus naturel que de demander de l’aide à George V lorsqu’ils se sont sentis en danger de mort ? Quoi de plus naturel que d’envoyer

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Les diamants les plus célèbres au monde

« Les diamants sont éternels » De Beers ne s’en est peut-être pas rendu compte à l’époque, mais ce slogan publicitaire a complètement révolutionné le monde du diamant. Symbole d’éternité et de force, ces pierres précieuses, empreintes d’histoire et de légendes, ont captivé l’imagination de millions de personnes à travers les époques. Aujourd’hui encore le diamant reste une pierre de choix dans les créations joaillières.  Le Régent Le Regent est un diamant facetté de forme coussin rectangulaire presque incolore, à peine teinté de bleu-vert et pesant près de 140 carats. Cette pierre fut découverte en 1698 dans les mines de Golconde, en Inde, elle pesait à l’origine 426 carats. Elle suscita immédiatement l’intérêt de Thomas Pitt, gouverneur anglais de Madras qui en fit l’acquisition. Le diamant fut taillé en Angleterre pendant deux ans par le joaillier londonien Harris pour son poid actuel. Il sera ensuite revendu au régent Philippe d’Orléans en 1717. Le Régent surpassait en beauté et en poids tous les diamants jusqu’alors connus en Occident. Après la Régence, ce joyau est demeuré l’une des pièces les plus précieuses des biens de la Couronne et a servi de parure à toutes les têtes couronnées. Le Régent fut porté pour la première fois par Louis 14 lors de la réception de l’ambassade de Turquie en 1721. Il fut ensuite provisoirement serti sur la couronne du sacre de Louis 15 le 25 octobre 1722. Pour le sacre de Louis 16 le 11 juin 1775, on réalisa une nouvelle couronne semblable à celle de Louis 15 et ornée du Régent en face frontale.   Volé en 1792 puis retrouvé en 1793 caché dans une charpente, il fut mis plusieurs fois en gage par le Directoire puis le Consulat avant d’être définitivement récupéré par Napoléon Bonaparte en 1801. Il fut alors utilisé pour embellir l’épée du Premier consul réalisée par les orfèvres Odiot, Boutet et Nitot.  Suivant les changements de régime, il fut serti sur les couronnes de Louis XVIII, Charles X et Napoléon III puis sur le diadème grec de l’impératrice Eugénie. En 1887 il échappe de justesse à la vente des diamants de la couronne de France organisée par la République.  De nos jours, il est exposé dans la galerie d’Apollon au musée du Louvre et est encore considéré comme le plus beau diamant du monde par sa pureté et la qualité de sa taille.  Le Sancy Le Sancy est un diamant en forme de poire asymétrique, facetté sur ses deux côtés et pesant près de 55 carats. Le gemme est presque incolore mais d’un jaune-verdâtre très pâle sur son pourtour. On sait très peu de choses sur l’origine de ce diamant hormis le fait qu’il ait été extrait en Inde et qu’il devait peser près de 100 carats. On retrouve sa trace à Bruges en 1476 où la pierre fut taillée pour Charles le téméraire. À la suite de batailles la pierre fut perdue puis réapparait au Portugal parmi les joyaux de la couronne portugaise.  Le roi du Portugal Manuel Premier mis le diamant en gage auprès de Nicolas Harlay de Sancy qui décida ensuite de l’acheter et qui s’occupa vraisemblablement de lui donner son apparence actuelle. Suite à des difficultés financières le Duc de Sancy se résout à vendre le diamant au roi d’Angleterre et restera là bas jusqu’à l’exil de Jacques II qui se réfugie en France auprès du Cardinal Mazarin qui le récupèrera et le lèguera à sa mort à Louis XIV.  Durant la Révolution Française, le diamant Sancy est subtilisé lors du sac de l’hôtel du Garde-Meuble. On le retrouve finalement en Russie puis il est vendu à un prince indien qui le conserve un an. Il refait une brève apparition en France à l’occasion de l’exposition de Paris de 1867, et disparaît ensuite pendant près de quarante ans. Son dernier acquéreur, la famille Astor, le conserve durant 72 ans et le cède enfin au Musée du Louvre en 1978, pour une somme de 1 million de francs. Depuis, le diamant a rejoint la galerie Apollon où il est exposé. Le Hope C’est l’un des diamants les plus célèbre au monde de par sa beauté mais aussi à cause de sa réputation de diamant maudit. Le diamant Hope est un coussin bleu de 45,52 carats. Le diamant a été rapporté en France par Jean Baptiste Tavernier qui le vend à Louis XIV. On à longtemps supposé qu’il ai été volé dans un temple indien mais des archives mogholes rapportent la découverte du diamant et sa mise en vente au marché des diamants de Golconde.  Louis XIV fait tailler la pierre qui passe de 112 à 67 carats et nomme le diamant Bleu de France.  De récentes découvertes ont permis d’apprendre que le Bleu de France était présenté sur un bâton d’or émaillé avec le diamant en guise de pommeau. Par transparence l’émail faisait apparaître un soleil au centre d’un ciel bleu.  En septembre 1792 le diamant disparaît lors du vol des joyaux de la couronne de France et se retrouve en Angleterre où il est retaillé pour masquer sa provenance. On perd sa trace jusqu’en 1812. En 1824 la pierre est vendue à Thomas Hope un riche banquier londonien qui donnera son nom à la pierre. Thomas Hope décedera en 1831. Le diamant restera dans la famille pendant plusieurs années jusqu’à 1902 où il est vendu pour 250.000 dollars à un banquier américain après la faillite de la famille Hope.  Il est racheté en 1910 par Cartier qui le fait monter en pendentif conscient de la réputation du diamant et le vend à une riche cliente à un prix relativement peu élevé. Elle le gardera jusqu’à sa mort en 1947 après avoir vu la mort de ses deux enfants et son mari partir à l’asile.   Le diamant passe ensuite chez Harry Winston dans l’impossibilité de le vendre qui préfère alors en fait don au Smithonian Institute de Washington en 1958 où il est actuellement visible et admiré par près de 6 millions de visiteurs chaque année juste derrière la Joconde.  Le

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Bijoux de scène de la Comédie-Française René Lalique Sarah Bernhardt

Bijoux de scène de la Comédie-Française

L’École des Arts Joailliers prend ses quartier à l’Hôtel de Mercy-Argenteau situé boulevard Montmartre dans le 9e arrondissement. Pour son inauguration, l’École nous propose une nouvelle exposition consacrée cette fois aux bijoux de scène de la Comédie-Française. Conçus pour créer l’illusion, portés par des comédiens au fil des époques, ils n’en restent pas moins précieux et témoignent d’un souci du détail et d’un raffinement exquis. Tour d’horizon dans les coulisses de la Comédie-Française … Broche ayant appartenu à Sarah Bernhardt / René Lalique, 1896 © Coll. Comédie-Française Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly Comme pour une pièce de théâtre, l’exposition est divisée en actes. Les deux premiers plongent le visiteur dans l’obscurité, dans les coulisses où il découvrira les prémices du bijou de scène. En effet, avant la fin du XVIIIe siècle, les bijoux arborés par les comédiens proviennent majoritairement de leur collection personnelle et ne possèdent pas de réel intérêt dans la pièce. C’est seulement à cette époque que la Comédie-Française commence à fournir des bijoux en rapport avec le sujet à l’image des différentes pièces exposées dans la seconde salle. Glaive d’apparat de Talma, début du XIXe siècle Métal doré, verres à paillons miroir © Coll. Comédie-Française Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly Pendant le Premier empire, les bijoux pensés par la Comédie-Française répondent bien évidemment aux normes stylistiques de l’époque en témoignent ce magnifique glaive à l’antique, ou encore cette couronne de lauriers pour le rôle de Néron dans Britannicus de Racine. Les bijoux sont d’une finesse impressionnante et on oublierai presque qu’il s’agit la plupart du temps de métal doré, de verre ou même de papier dans le cas de la couronne ci-dessous. Couronne de lauriers : portée par Talma dans le rôle de Néron (Britannicus, Jean Racine), 1814 Papier, textile © Coll. Comédie-Française Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly Plus loin dans la salle, ce sont les “monstres sacrés” de la Belle Époque qui sont mis à l’honneur, Sarah Bernhardt ou encore Julia Bartet avec des bijoux conçus pour elles afin de les sublimer dans leurs rôles à l’image de ce prêt du Musée Lambinet : un diadème Art nouveau réalisé par René Lalique pour Mlle Bartet dans le rôle de Bérénice en aluminium, argent ivoire et émail.  Une fois de plus, l’École des Arts Joailliers nous propose une belle exposition unique en son genre autour de la Joaillerie dans un lieu magique ouvert au grand public sur un sujet étonnant qui nous permet de nous glisser dans les coulisses de la Comédie-Française. Diadème par René Lalique ©Musée Lambinet BIJOUX DE SCÈNE DE LA COMÉDIE FRANÇAISE L’École des Arts Joailliers du 13 Juin au 1er Septembre 2024 En savoir plus

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Le génie de René Lalique à l’honneur à la Macklowe Gallery

Si vous êtes un amateur de bijoux Art nouveau et que vous êtes de passage à New York, la Macklowe Gallery propose jusqu’au 26 Septembre une exposition exceptionnelle consacrée à René Lalique à travers une collection hors du commun permettant de comprendre l’étendue du génie artistique de ce joaillier de talent pendant la période Art nouveau. ©Macklowe Gallery “Rechercher la beauté est un objectif plus louable que d’afficher le luxe.” René Lalique La Macklowe Gallery a récemment fait l’acquisition d’une collection exceptionnelle de bijoux Art nouveau signés René Lalique. Cette collection unique est actuellement exposée jusqu’à la fin du mois de Septembre à la galerie au 445 Park Avenue. La diversité des pièces présentées est remarquable car elle permet de comprendre l’étendue du style de René Lalique en découvrant des bijoux inspirés de la nature, de la faune et de la femme mais aussi plus intimistes avec des clins d’oeil à sa région natale qu’il parcourait émerveillé lors de son enfance en s’intéressant à tout ce qui l’entourait. René Lalique Four Damselflies Brooch Diadem ©Macklowe Gallery René Lalique Diamond and Carved Crystal Brooch René Lalique Dragonfly Bracelet ©Macklowe Gallery Nous avions eu la chance de pouvoir proposer l’interview de Benjamin Macklowe, l’actuel directeur de la galerie qui nous a présenté en exclusivité une grande partie de cette exceptionnelle collection. Vous pouvez retrouver la vidéo ici : RENÉ LALIQUE : COLLECTOR’S RESERVE Macklowe Gallery presents the most comprehensive offering of René Lalique jewels in over three decades En savoir plus

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Bijoux-René-Lalique-Macklowe-Gallery

Bijoux René Lalique à la Macklowe Gallery

Découvrez une fabuleuse collection de 15 bijoux Art nouveau signés René Lalique présentée par Benjamin Macklowe, le propriétaire de la Macklowe Gallery de New York. Cette collection est exceptionnelle de par la rareté de cette découverte (la collection comporte des pièces qui ne sont jamais apparues sur le marché) mais également par la grande diversité des bijoux qui retracent parfaitement l’évolution et l’étendue du style de René Lalique.

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Seaman-Schepps-Anthony-Hopenhajm

Seaman Schepps avec Anthony Hopenhajm

Découvrez l’univers captivant des bijoux Seaman Schepps à travers cette vidéo exclusive dans laquelle Anthony Hopenhajm, l’actuel propriétaire de la Maison, parlera de l’histoire et des sources d’inspiration de Schepps. Avec un penchant pour les gemmes exotiques comme le jade et le lapis, Seaman Schepps a révolutionné le monde de la Joaillerie en privilégiant l’originalité et l’audace dans ses créations. Découvrez comment la marque a su fusionner tradition et modernité, inspirant ainsi les tendances de la Joaillerie contemporaine. 

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René Lalique exposition A La Vieille Russie

René Lalique drawings exhibition

A La Vieille Russie a le plaisir de présenter une exposition spéciale mettant en avant les dessins de René Lalique, du 16 novembre 2023 au 29 mars 2024. Cette superbe exposition exclusive comprendra également une sélection de bijoux de René Lalique. La collection de dessins de Fabergé d’A La Vieille Russie sera également exposée, ainsi qu’une très belle sélection de pièces correspondantes. Lalique et Fabergé ont tous deux participé à l’Exposition universelle de 1900 à Paris, où ils ont reçu les plus hautes récompenses. ©A La Vieille Russie A La Vieille Russie est une entreprise familiale reconnue dans le monde entier. Marchands d’art depuis 1851, ils sont spécialistes de Carl Fabergé qui était, pour la petite histoire, un de leurs clients. Du 16 novembre au 29 mars ils proposent à New York, une exposition qui rassemble de nombreux dessins et bijoux de René Lalique qui témoignent du génie créatif de ce bijoutier hors du commun. Seront également exposés des dessins et pièces signées Fabergé comme un hommage rendu à deux bijoutiers de talent. Lors de l’exposition, Nick Dawes, expert de René Lalique, animera des conférences mettant en avant les différentes périodes de sa vie artistique. “René Lalique Drawings exhibition” Exposition du 16 novembre au 29 mars plus d’informations sur le site de A La Vieille Russie. En savoir plus

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Vienne 1900, diadème Sotheby's

Vienna 1900 : Bijoux impériaux chez Sotheby’s

Une collection de près de 250 bijoux rassemblés au fil du temps à Vienne à l’apogée de l’empire austro-hongrois s’apprête à être dispersée le 6 novembre à Genève chez Sotheby’s. Cette collection impressionnante qui n’avait pas vu le jour depuis près d’un demi-siècle, enfermée dans le coffre d’une banque, rassemble des pièces uniques qui témoignent de la richesse et de la puissance de la Vienne impériale du XXe siècle. Elle nous offre un précieux voyage à travers le temps dans l’intimité des maisons dirigeantes liées à la dynastie des Habsbourg. https://youtu.be/aKiPZWFKLNw Impressive ruby and diamond tiara, circa 1896 by Köchert ©Sotheby’s Cette incroyable collection témoigne de la grandeur de la vie à la cour viennoise au XIXème siècle. Certaines pièces sont liées à l’histoire intime des grandes familles austro-hongroises comme ce magnifique diadème (est.180-350.000) serti de diamants et de rubis d’origine birmane non chauffés signé Köchert ayant appartenu à la duchesse Isabelle de Wurtemberg, princesse de Saxe (1871-1904). Exceptional natural pearl and diamond devant-de-corsage, circa 1865 Tout comme cet impressionnant devant-de-corsage (est.270-450.000) conçu comme une couronne florale sertie de diamants et orné de perles naturelles signé Emil Biedermann vers 1865 (Emil Biedermann était un bijoutier viennois de renom et le principal concurrent de Köchert au milieu du XIXe siècle). Offert par Philipp, duc de Wurtemberg (1838-1917) comme cadeau de mariage à l’Archiduchesse Marie Thérèse d’Autriche-Teschen, duchesse de Wurtemberg (1845-1927). Superb ruby and diamond necklace/tiara by Köchert ©Sotheby’s Ce collier transformable en diadème serti de rubis d’origine birmane non chauffés et de diamants (est. 110-160.000) est également un cadeau de mariage que l’empereur François-Joseph a acheté à Köchert pour sa nièce l’archiduchesse Margarete Sophie d’Autriche lorsqu’elle a épousé Albrecht, duc et prince héritier de Wurtemberg en 1893. Le collier était destiné à former une suite avec la broche en rubis et diamant (lot 1071). Superb ruby and diamond brooch by Köchert ©Sotheby’s Important natural pearl and diamond tiara by Köchert ©Sothebys Pièce maitresse de cette collection de par sa délicatesse et sa beauté, ce diadème transformable orné de diamants et de perles naturelles (est.270-450.000) ayant appartenu à la princesse Maria Immaculata de Bourbon-Deux-Siciles, archiduchesse d’Autriche-Toscane (1844-1899). Cette vente organisée par Sotheby’s permet de mettre en lumière la production de bijoux à Vienne au XIXe  siècle. Von Mack, Biedermeier, Köchert, la fin de la monarchie des Habsbourg a privé ces bijoutiers de leur raison d’être. Sans la vie de cour, les magnifiques parures étaient devenues obsolètes. À l’exception de Köchert, presque aucune des principales bijouteries viennoises de fin de siècle ne survit aujourd’hui. Cette collection impériale et royale unique, restée pratiquement indivise et inchangée depuis le début du XXe siècle, offre une chance unique d’étudier les bijoux viennois de la Belle Époque et de redécouvrir le talent de ces maîtres oubliés. Vienna 1900 : An Imperial and Royal Collection Live Auction : 6 November 2023 – 18h00 – Geneva More info

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Le Diamant histoire

Découvrir l’histoire du Diamant

Il apparaît que l’Inde est le plus ancien pays producteur de diamant où il est exploité depuis au moins huit cents ans avant notre ère. Son exportation et son commerce commencent vers 400 avant J.-C. De l’Antiquité́ jusqu’au xviiie siècle, tous les diamants proviennent d’Inde La découverte de gisements au Brésil (Diamantina) date de 1725. Une ruée s’ensuit de 1727 à 1771. Ces diamants affluent en Europe durant un siècle. Mais l’exploitation importante du site entraîne une chute de l’approvisionnement au milieu du xixe siècle. Les prix vont ainsi tripler de 1830 à 1869. Même si la demande demeure, d’autres gemmes, moins couteuses, lui sont préférées. En 1866, en Afrique du Sud, le jeune Erasmus Jacobs rapporte à sa sœur de belles pierres du fleuve Orange pour jouer aux billes. Une des pierres est d’un éclat étincelant. Un voisin la remarque et propose de l’acheter. La famille la lui donne bien volontiers. La pierre est en fait un diamant de 21,25 carats qui sera baptisé Eurêka. Il s’agit du premier diamant trouvé en Afrique. En mai 1871, une rumeur colporte la découverte de diamants dans la ferme des De Beer et lance une véritable chasse aux diamants. À la fin du XIXe siècle, l’exploitation des gisements d’Afrique du Sud livre sur le marché une production considérable. En 1880, la De Beers Mining Company Ltd est fondée. Longtemps seule propriétaire de la totalité́ des mines existant dans le monde (essentiellement en Afrique du Sud), De Beers rachète les diamants extraits par d’autres sociétés au fur et à mesure de la découverte de nouveaux gisements (Angola, Sierra Leone, Congo, puis Russie à partir des années 1950). Aujourd’hui, la société́, qui avait, jusque dans les années 2000, un quasi-monopole, se partage le marché avec, entre autres, les groupes Alrosa (russe), Dominion (canadien) et Rio Tinto (anglo-australien).

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Les bijoux Consulat et premier Empire

Les bijoux Consulat et premier Empire

La France vient de connaître une des périodes les plus troublées de son histoire. La Révolution a bouleversé toute la société́. L’ancienne noblesse est appauvrie et en grande partie exilée. Avec l’avènement du Consulat et surtout du premier Empire, une certaine liberté́ retrouvée se fait jour, et les goûts sont de plus en plus influencés par la bourgeoisie. Sous l’impulsion de l’Empereur, le pays redevient le centre de la création joaillière. Toutefois, des difficultés demeurent. En effet, la Révolution a mis fin au système des corporations. La profession se réorganise lentement, mais elle a surtout du mal à répondre à la demande en raison de la rareté́ des matières premières. Pour faire face, les bijoux les plus anciens doivent être démontés, l’or et les pierres précieuses sont recyclés. À l’époque, les Anglais prétendaient qu’il y avait trois sources pour acheter des diamants : les Indes, le Brésil et la Révolution française ! L’habileté́ des bijoutiers et joailliers prend alors tout son sens ! Issus du néoclassicisme, les bijoux sont empreints de l’influence de l’Antiquité́. La Grèce et la Rome impériale deviennent la référence. Toutefois, si la Révolution française a profondément bouleversé les structures sociales et le monde de l’art, les formes stylistiques avaient déjà̀ évolué́. L’intérêt pour l’Antiquité́ s’est développé́ dès le milieu du xviiie siècle grâce aux découvertes archéologiques et notamment aux fouilles d’Herculanum en 1738 et de Pompéi, dix ans plus tard. L’Europe redécouvre ces civilisations et les idéalise. L’habillement à l’antique des dames avec de longues robes flottantes, une taille haute sous la poitrine, des manches étroites et un grand décolleté́ convient particulièrement bien au port des bijoux. Sous l’influence de l’Antiquité́, la glyptique ou l’art de graver des gemmes en creux (intaille) ou en relief (camée) connaît un engouement sans pareil. Les personnages représentés sont empruntés à la mythologie. Napoléon Ier crée, pour favoriser ce renouveau, une école avec l’Institut impérial des sourds et muets et fonde un « grand prix » en 1805. Le Journal des dames et des modes du 25 ventôse an XIII (16 mars 1805) évoque cette tendance : « Une femme à la mode porte des camées à sa ceinture, des camées sur son collier, un camée sur chacun de ses bracelets, un camée sur son diadème ; sur son fauteuil antique, sont des camées […] » Previous slide Next slide Dans le même temps, l’égyptologie fait son apparition avec l’expédition d’Égypte de 1798 à 1801. L’ouvrage de Dominique Vivant Denon paru en 1802 Voyage dans la Basse et la Haute Égypte devient une source d’inspiration. Les femmes portent alors des bijoux inspirés de l’Égypte ancienne, en attestent les représentations de sphinx, de pyramides… Le scarabée, symbole de résurrection, tient également une place importante. Pour Marie Walewska, sa maîtresse polonaise, l’Empereur fera monter en bague un scarabée pivotant, fabriqué avec un éclat du boulet de canon qui tua son cheval à la bataille de Dresde, le 26 août 1813, lieu et date inscrits au revers. Previous slide Next slide

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